Graine de Plénitude by Colette Rosinet
Boosteuse de changement

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Questionner les troubles du comportement alimentaire


Questionner les troubles du comportement alimentaire (TCA)

 

« Fais du bien à ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester »

 

                                                                                                     Proverbe Indien

 

 

S’alimenter, un besoin physiologique

Pour son bon fonctionnement, notre corps a besoin d’énergie afin de contribuer au métabolisme de nos cellules. Cette énergie, nous la puisons dans notre alimentation, cette nourriture que nous offrons jour après jour à notre corps.

Notre comportement alimentaire est contrôlé par notre système nerveux central dont le centre est situé dans l’hypothalamus. La sensation de faim provient d’un besoin d’énergie ressenti par le cerveau, suite à une baisse de glycémie. Elle correspond donc à un besoin de nourriture et déclenche la prise alimentaire. Lorsque nous nous nourrissons, nous atteignons un état de satiété, accompagné d’un sentiment de plénitude. Cette satiété nous dit que nous avons suffisamment mangé.

En mangeant lorsque la faim est là, en nous arrêtant de manger quand nous prenons conscience de la satiété, nous remplissons strictement notre besoin physiologique.

L’appétit ou la gourmandise n’est pas la faim, elle est une envie sélective qui incite à anticiper pour manger.

Cependant, le comportement alimentaire est en partie instinctif, il est aussi conditionné par la recherche de plaisir qui est elle-même, est liée à de nombreux facteurs d’ordres psychologiques, socioculturels, familiaux…

 

Mal s’alimenter, un trouble du comportement alimentaire aux multiples facettes

Parfois, le comportement alimentaire se dérègle de manière anormale ; nous sommes ainsi  en présence de troubles du comportement alimentaire ou TCA.  Bien souvent, nous minimisons ces TCA, pensant que nous grignotons aujourd’hui, juste parce que nous sommes stressés ou que nous ne mangeons pas parce-que nous avons abusé de nourriture la veille.

Les troubles du comportement alimentaire sont de véritables maladies qui peuvent avoir un impact sérieux et dangereux sur la santé physique et mentale.

Vous avez certainement entendu parler de la boulimie et de l’anorexie ? Ce sont en effet, les TCA dont on parle le plus. Cependant, d’autres TCA se sont installés dans nos fonctionnements sans nous inquiéter de trop.  Je veux parler du grignotage, de l’hyperphagie, de la fringale du sucre, de la chocolatomanie…

Voyons un peu de plus près ce qu’ils nous disent.

L’anorexie se traduit pas le désir à tout prix de maigrir. En effet, l’anorexique se voit gros car il a une perception faussée de son corps. Il est en permanence dans une obsession de maigrir. La personne atteinte d’anorexie n’est pas consciente de la situation.

La boulimie s’exprime par des prises alimentaires incontrôlables. La personne boulimique se gave de nourriture en obéissant à une pulsion irrésistible de manger. Ces crises sont engendrées par une sensation d’angoisse profonde qui trouve sa résolution et son réconfort dans le fait de manger. La personne atteinte de boulimie est consciente de la situation, ce qui génère de la culpabilité après la prise alimentaire. Il arrive que la personne boulimique se fasse vomir pour éliminer.

L’hyperphagie nocturne consiste en un besoin impérieux de manger au cours de la nuit avec au réveil, un souvenir imprécis de ce qui a été consommé.

Le grignotage qui se traduit par un comportement alimentaire anarchique en dehors des repas, constitué de prises alimentaires par petites quantités et à intervalles réguliers.

La fringale de sucres s’apparente à un besoin incontrôlable de sucres sous des formes variées.

La chocolatomanie pousse à la consommation essentiellement de chocolat dans des moments souvent de stress ou de conflits internes. La personne concernée n’est pas habitée par un sentiment de culpabilité ou obsédée par la prise de poids.

 

Mettre du sens sur les troubles du comportement alimentaire

Dans le cas des troubles du comportement alimentaire, le rapport à la nourriture physiologique n’est que l’iceberg de la situation. Le traiter uniquement par un régime ne suffit pas à le dépasser. Travailler les TCA nécessite d’aborder un travail sur la nourriture physiologique et sur la nourriture affective.

En effet, les troubles du comportement alimentaire, qu’ils nous posent problèmes ou pas, prennent leur source dans une relation toxique à la nourriture. Ils sont l’expression d’un mal être de la personne et ce rapport à la nourriture révèle tout simplement une difficulté qui s’accompagne souvent de souffrances réelles.

Ces troubles peuvent s’imputer à une réalité psychologique inconsciente ; le rejet par l’intéressé, du référent maternel associé à l’acte de se nourrir, ou au contrainte, le désir de se remplir par une têtée salvatrice. Ces troubles décèlent un besoin de combler un manque physique et psychique profond. La nourriture devient alors un substitut à une nourriture affective que l’on fuit ou que l’on recherche.

Les troubles du comportement alimentaire constituent une pathologie du vide et de l’amour et s’accompagnent dans de nombreux cas, d’un manque de confiance et d’estime de soi, d’un manque de lâcher prise associé à un souci de la perfection.

Par ailleurs, ces troubles du comportement alimentaire peuvent aussi trouver leur origine dans une difficulté dans la relation à ses émotions.

Les émotions prennent naissance en nous et révèlent notre état intérieur. Elles sont là pour informer sur comment je me sens et physiologiquement, elles vont de soi à l’autre. Nos conditionnements expliquent une relation parfois conflictuelle avec nos émotions et donc une difficulté à les accueillir, à les réguler et à les exprimer. Il s’en suit une déviation de l’émotion vers un comportement – le fait de manger- pour baisser la tension. Ainsi se créée une possible addiction à la nourriture.

Cette dernière s’installe d’autant plus facilement que l’éducation a pu l’initier. Par exemple, lorsque l’enfant qui pleure reçoit un bonbon pour se calmer, ce geste stimule une habitude dans laquelle on se réfugiera adulte, en cas de tristesse.

Les troubles du comportement enferment les personnes dans un isolement et une souffrance dont elles ont du mal à sortir. Le poids du regard des autres vient accentuer ce mal être.

Les troubles du comportement alimentaire ne sont pas une fatalité.

Reparcourir son histoire afin de mettre des mots sur les maux s’avère essentiel à un mieux-être durable.


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